Adapter son quotidien
Mieux vivre avec une maladie d’Alzheimer nécessite souvent une adaptation du quotidien. De nombreuses aides sont disponibles pour faciliter les repas, l’aménagement du domicile, pratiquer une activité physique adaptée.
Le maintien d’une alimentation tout en bienveillance
Chez la personne malade d’Alzheimer, les risques de dénutrition sont majeurs à un stade sévère : difficultés pour manger seule, risque de fausses routes, utilisation souvent difficile des couverts complexifient les repas. Pour autant des solutions existent pour que ces difficultés ne soient pas des fatalités et pour retrouver le plaisir de manger.
Nous vous en suggérons quelques-unes :
• pour les troubles de la déglutition et les risques de fausse route, privilégiez les textures hachées ou mixées,
• privilégiez le « manger main » en transformant les aliments pour qu’ils puissent être facilement consommés avec les doigts,
• enrichissez les repas en nutriments hypercaloriques et riches en protéines.
Mais surtout pour que le repas reste un moment de détente, de convivialité et de plaisir pensez à adopter quelques règles :
• veillez à prévoir un cadre agréable et un environnement sonore calme,
• soyez apaisé et en capacité de rester calme face à l’énervement éventuel de la personne aidée,
• encouragez par la parole et par le toucher,
• pour éviter de fatiguer votre proche, présentez-lui de préférence un plat à la fois.
Enfin, favorisez la gourmandise en préparant à votre proche ses plats favoris, un bon rempart à la dénutrition.
Pour aller plus loin, vous pouvez retrouver tous les conseils du CHU de Toulouse sur le sujet en cliquant ici.
ou prendre connaissance de la fiche pratique « Au moment des repas » de France Alzheimer » en cliquant ici.
Les aides techniques pour des repas simplifiés
Quelques aides techniques peuvent s’avérer très pratiques pour accompagner votre proche dans la prise de ses repas, nous vous proposons de les découvrir.
Au niveau de la vaisselle, découvrez les kit Alzheimer en cliquant ici.
Pensez aussi aux verres anti renversement ou aux gobelets ergonomiques.
Pour la protection des vêtements, dédramatiser la situation en parlant plutôt de grande serviette de table que de bavoir.
Vous pouvez aussi équiper la cuisine avec des dispositifs qui peuvent simplifier la vie comme un chariot de marche qui associe les fonctions déserte et déambulateur, les packs ouvre boites et ouvre bocaux ou les tire-bouchons électriques.
Bien évidemment cette liste n’est pas exhaustive et vous pourrez trouver beaucoup d’autres astuces auprès des associations de patients ou d’aidants.
L’activité physique : bouger son corps pour préserver son cerveau
La maladie d’Alzheimer ne constitue aucunement un obstacle à l’activité physique, au contraire, elle fait partie des traitements non médicamenteux qui peuvent aider à se réapproprier son corps, à mieux gérer son stress et à améliorer la qualité du sommeil.
C’est aussi une source de motivation pour sortir de chez soi, faire de belles rencontres amicales, garder le moral et lutter ainsi contre les risques de dépression et d ‘anxiété associés à la maladie.
Depuis quelques années, votre médecin traitant peut vous prescrire de l’activité physique adaptée à votre pathologie et à vos capacités physiques, n’hésitez à vous rapprocher de lui pour en savoir plus.
Et si la pratique d’une activité physique était aussi l’occasion de partager des moments à deux, de souffler un peu, d’oublier la maladie et de vous retrouver pour de longues balades en forêt main dans la main.
L’activité physique : bien la choisir, apprendre à la doser
Les activités physiques permettent de se réconcilier avec son corps, de se mesurer à ses propres limites et de découvrir que les dépasser est encore possible.
N’hésitez pas à vous rapprocher d’un professeur d’activité physique adaptée ou d’un kinésithérapeute pour bénéficier d’exercices personnalisés et progressifs.
Souvenez-vous qu’activité physique ne rime pas avec sport intensif. Faire de la gymnastique douce, du vélo d’appartement, du tai chi et pour les plus connectés, des jeux vidéo « d’entrainement » ou d’aventure sur plateforme numérique, bouger un peu chaque jour, c’est déjà beaucoup et c’est bon pour la santé, le moral et la mémoire !
Mais si l’activité physique ne vous séduit pas, tous les mouvements de la vie quotidienne : jardiner, bricoler, faire son lit, repasser, suffisent à préserver l’équilibre, la coordination des gestes et à se sentir utile.
Pour connaître les possibilités près de chez vous, vous pouvez contacter le Centre Local d’Information et de Coordination (CLIC) de votre département en cliquant ici.
Des associations de patients, des réseaux sport- santé-bien-être existent un peu partout sur le territoire et proposent un large choix d’activités physiques adaptées, nous en avons sélectionné quelques-uns pour vous :
La Fédération Française Sports pour tous
Siel Bleu qui propose notamment le programme Domisiel
La FFEPGV (Fédération Française d’Éducation Physique et de Gymnastique Volontaire)
Les missions locales, les maisons associatives, les mairies proches de votre domicile
Quand les troubles évoluent : adaptez votre domicile pour plus de sécurité
Se sentir bien à la maison est une priorité pour tout un chacun, aussi quand la maladie évolue vient le temps de modifier votre environnement pour le rendre plus adapté et plus sécurisant sans pour autant perdre vos repères.
Retrouvez-les dans la brochure de France Alzheimer « Les aménagements à la maison », à télécharger en cliquant ici, toutes les modifications à envisager dans votre lieu d’habitation.
Pour réaliser ces travaux d’adaptation et installer des équipements spécifiques, vous pouvez consulter au préalable un(e) ergothérapeute, Il/elle pourra vous conseiller dans les aménagements à effectuer et les aides techniques à privilégier pour faciliter le quotidien.
Vous pouvez aussi solliciter des dispositifs spécialisés d’aide à domicile : les équipes spécialisées Alzheimer (ESA). Rattachés aux SSIAD, les ESA rassemblent des professionnels spécialisés dans l’accompagnement des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer : infirmiers, ergothérapeutes, psychomotriciens, assistants de soins en gérontologie. Ces équipes spécialisées interviennent au domicile sur prescription médicale de votre part.
Pour trouver une ESA près de chez vous, consultez l’annuaire des SSIAD du portail du gouvernement en cliquant ici.
La prestation de compensation du handicap (PCH) est une aide financière dédiée à ces travaux mais d’autres aides peuvent être sollicitées auprès de :
• l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat (ANAH),
• des caisses de retraite,
• du conseil départemental par le biais de l’Allocation Personnalisée à l’Autonomie (APA),
• de votre bailleur si c’est un logement public,
• de la Fédération SOLIHA,
• des Maisons Départementales pour Personnes Handicapées (MDPH). Cliquez ici pour obtenir le formulaire Cerfa, à remplir et à déposer auprès de la MDPH de votre département.